Pour ceux qui voient, la canne blanche est un signe par lequel sont identifiés et respectés les malvoyants et les aveugles. Elle est une aide au déplacement et un symbole visible de leur handicap.
L’histoire de la canne blanche s’inscrit dans la suite logique de l’emploi d’un bâton par les malvoyants. La canne blanche aurait été inventée par un photographe britannique en 1921 pour équiper d’anciens soldats privés de la vue et les malvoyants mis en danger par une circulation automobile croissante.
En 1930, c’est une Française, Guilly d’Herbemont, qui lance une campagne pour que la canne blanche soit reconnue et en particulier pour que les automobilistes laissent le champ libre aux malvoyants désireux de traverser la chaussée. Simultanément, on cite l’action de deux clubs service dans la promotion de cette canne. Mis en ordre de marche par un membre du club de Peoria dans l’Illinois, le Lions Clubs International s’activa aux usa dès cette date. Les Lions ont alors donné le coup d’envoi de la promotion de cette canne aux Usa. Le Rotary, pour sa part, se mobilisa en Grande-Bretagne. La canne est un atout précieux pour les malvoyants en leur permettant de détecter des obstacles de toute nature qui peuvent entraver le passage dans leur circulation urbaine. Elle permet également de suivre les lignes de guidage qui doivent rester dégagées, ces marquages au sol étant indispensables pour les déficients visuels.
La canne s’est modernisée en faisant alliance avec l’électronique. Équipée d’un boîtier détecteur de taille réduite, elle donne une « image » précise de son environnement au sol et en hauteur, à plusieurs mètres de distance. Le principe est celui d’une mesure de distance par rayon laser. la mesure est transformée et transmise à l’oreille soit par un son d’autant plus aigu que la distance est courte, soit par une vibration dans la main qui tient la canne. Évidemment, il faut intégrer rapidement plusieurs paramètres dans un espace à trois dimensions et l’usager a besoin d’une formation avant de s’aventurer.
Des Lions de France s’impliquent dans la diffusion de telles cannes et dans la formation à leur usage.
Les Google glass font appel, dans certains modèles, à cette technique. Contrôlées par commande vocale ou tactile, elles ont d’abord été conçues pour permettre, via un mini-écran, de surfer sur internet, de fournir un guidage GPS, de prendre films et vidéos… ces lunettes “intelligentes” sont susceptibles de venir en aide aux malvoyants. une possibilité est de leur faire prendre une photo de l’environnement. La personne malvoyante interroge alors ses contacts via un réseau. une autre possibilité est l’identification de cet environnement via une base de données préalablement enregistrées… par des personnes voyant normalement !
Les technologies d’aujourd’hui et de demain feront peut-être un jour de la canne blanche un simple complément d’aide… ou un lointain souvenir ?
Le Lions Clubs International contribuera encore à y prendre toute sa part.
« Qui connaît la canne blanche ? Celui qui la connaît ne la voit pas. Et celui qui la voit ne la connaît pas. »